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Details point 3 – les motos et la ville.

 3. Motos en ville.
PossibilitĂ© d’utiliser les voies rĂ©servĂ©es dans toutes les villes et villages. Plus d’espace de stationnement rĂ©servĂ©es pour moto, gratuitĂ© des parcomètres dans les villes]. Les dĂ©tecteurs de masses aux feux rouges ajustĂ©s en fonction des motocyclistes.

 

La moto n’est pas faite pour la ville. c’est un constat que  j’ai appris Ă  mes dĂ©pens en achetant un beau scooter 50cc. Je me suis dit qu’avec la montĂ©e des prix de l’essence, un engin qui ne consomme que 2L /100km, lĂ©ger, maniable, qu’on peut garer n’importe facilement. funeste erreur! Ă€ MontrĂ©al, les voitures ne vos respectent pas, essayent de vous dĂ©passer quand vous roulez paisiblement Ă  50 avec les dangers que cela comporte. lors d’un bouchon dans un grand boulevard, vous vous retrouvez l’Ă©tĂ© Ă  suffoquer entre quatre voitures avec tous les gaz d’Ă©chappements de la voiture d’en face qui vous rappellent que vous avez dĂ©cidĂ© de faire un choix Ă©cologique mais pas le bonhomme devant. les vĂ©los ont leur pistes cyclables et peuvent rouler sur le cotĂ© de la route, les voitures protègent des intempĂ©ries et des coup de chaleur( vive la clim) et vous vous avez les dĂ©fauts de chacun. ArrivĂ© au centre-ville, la goutte qui fait dĂ©border le vase, presque aucun stationnement pour les deux-roues, il faudra payer un parcomètre mais attention, si l’idĂ©e vous vient de vous garer dehors des places de parking ou avec un de vos congĂ©nère motocycliste sur la mĂŞme place, vous allez retrouver un beau ticket Ă  votre retour. Il vous faudra prendre la mĂŞme place qu’une voiture, belle incongruitĂ© de notre municipalitĂ©: vous ne prenez qu’un cinquième de l’espace de stationnement et on vous oblige Ă  le prendre en entier, alors que les places de stationnement sont plutĂ´t rare au centre-ville. Pourtant, il me semble que chez nos voisins torontois ou nous cousins europĂ©ens que la  situation n’est pas similaire. la moto est vue comme un moyen de transport viable mais pour que ça ne soit pas qu’une vue de l’esprit, il faut que la ville s’adapte Ă  ce moyen de transport par des mesures très simples qui ne peuvent lui ĂŞtre que benefiques.

En observant les mesures prises sous d’autres cieux, je me dois de corriger mon premier constat. la ville n’est pas faite pour la moto mais la moto est parfaitement viable dans un contexte urbain. quand je parle de la ville, je dĂ©signe la vile quĂ©bĂ©coise de taille moyenne et supĂ©rieure.

La mĂ©tropole semble confrontĂ©e Ă  de nombreux problèmes tels que la congestion au niveau des ponts, au niveau des grandes artères durant les heures de pointes, le manque d’espace de stationnements au centre ville. la cause de tous ces problèmes : la voiture ou plus prĂ©cisĂ©ment leur grand nombre. pour lutter contre ce problème, la ville a de nombreux( et coĂ»teux) programmes pour rĂ©duire la congestion, entre autres le bixi, l’implantation Ă  grand frais de pistes cyclable, le dĂ©veloppement du transport en commun. ces mesures sont très louables et vont très certainement dans la bonne direction. Mais il est possible d’aller plus loin en changeant quelques rĂ©glementations sans coĂ»ts supplĂ©mentaire.

Mais tout d’abord, il faut rĂ©pondre aux questions : Pourquoi les deux-roues ? Pourquoi les deux-roues au QuĂ©bec?
D’abord les deux-roues motorisĂ©s sont un moyen de transport viable dans un contexte urbain. La consommation de carburant et les Ă©missions de gaz sont moindres qu’une auto. Pour le mĂŞme trajet ,  un deux-roues consomme beaucoup moins qu’une auto car le trajet va prendre moins de temps.  Si on part du constat que la plupart des automobiles ne transportent que leur conducteur, si des mesures sont mises en place pour fluidifier la circulation des deux-roues, l’impact au niveau de l’environnement sera très sensible.
Les deux roues peuvent toucher un plus grand bassin de population que les bicyclettes. Les deux roues vont toucher un périmètre plus grand que les bicyclettes et peuvent être envisageable pour des banlieusard de la première couronne( Longueuil, Laval, Montréal-Ouest), grande source de congestion.
La bicyclette peut rebuter certains automobilistes qui doivent faire des distances supérieure à quelques kilomètres et qui voudraient arriver frais à leur lieu de travail sans avoir besoin de se changer et de se doucher à leur arrivée. Les deux-roues motorisés(DRM) peuvent séduire quelques-uns
La possibilitĂ© qu’une petite fraction des automobiliste dĂ©laisse leur vĂ©hicule pour prendre un deux-roues motorisĂ© va pouvoir influer positivement sur l’image de la ville et diminuer sensiblement le problème de congestion en ville.
Je ne peux Ă©luder la question qui brĂ»le les lèvres des sceptiques amateurs de Vigneault et de syllogismes: Mon pays c’est l’hiver, et l’hiver n’est pas fait pour les DRM( deux roues motorisĂ©s), mon pays n’est donc pas fait pour les DRM? La rĂ©ponse est que la pĂ©riode critique oĂą la conduite d’un DRM en ville n’est pas possible n’est pas si Ă©tendue que ça. Par expĂ©rience personnelle, il est possible de conduire un scooter jusqu’Ă  la mi-dĂ©cembre et de le reprendre vers dĂ©but Mars, Ă©videmment avec l’Ă©quipement adĂ©quat. Ceci laisse au moins 8 mois oĂą la conduite est possible sans restrictions. Mais l’avantage d’un scooter est tel que seule l’Ă©conomie rĂ©alisĂ©e en essence peut parfaitement justifier l’achat. C’est donc Ă  la ville de s’aider en permettant Ă  ceux qui hĂ©sitent de franchir le pas, entre autres, en permettant aux DRM de se stationner gratuitement sur les places de stationnement de la ville
l’autre question qu’on ne peut Ă©luder est celle de la sĂ©curitĂ©. Il est Ă©vident qu’un  DRM est  moins sĂ©curitaire qu’un Hummer, mais la bicyclette est encore moins sĂ©curitaire. Sur un DRM le port du casque est obligatoire et au minimum un test est fait pour avoir accès Ă  la conduite d’un DRM quand ce n’est pas un permis de classe6 qui est demandĂ©. Il est du ressort de la SAAQ d’encourager le port d’Ă©quipement de sĂ©curitĂ© supplĂ©mentaire outre le casque et de sensibiliser les  autres usagers de la route  Ă  la question des conducteurs de DRM.

Quelles sont ces mesures pour rendre la ville accessible aux deux-roues?
Voici quelques mesures rĂ©alistes, Ă  coĂ»t très minimes et Ă  l’impact important, qui vont pouvoir rendre la ville plus accessible et plus attirante pour les drm. Ces mesures ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© appliquĂ©es avec succès Ă  Toronto.

. le premier point est sans conteste le stationnement en Ville. Etant donnĂ© qu’une  place de stationnement pour automobile peut sans difficultĂ© contenir 5 deux-roues, nous demandons, la gratuitĂ© pure et simple pour les places de stationnement Ă  parcmètres en ville. Cette mesure sera bĂ©nĂ©fique pour la ville car mĂŞme si une part minime de revenus ne sera pas perçu,  la ville Ă©conomisera dans d’autres programmes pour luter contre la congestion routière. 5 DRM= 5 auto de moins qui ne vont pas crĂ©er de congestion durant les heures de pointes.

. la possibilitĂ© d’utiliser les Voies rĂ©servĂ©es aux autobus et taxis. Les deux roues vont pouvoir circuler plus facilement donc avoir une consommation moindre. Cette politique va rendre les deux roues plus attractifs et par la mĂŞme lutter indirectement contre la congestion routière. L’impact sur les voies d’autobus va ĂŞtre beaucoup plus minime que celui de la prĂ©sence de taxis, sur les trajets et les horaires des autobus.

Ces deux mesures ont dĂ©jĂ  fait leurs preuves dans d’autres grandes mĂ©tropoles, et s’inscriraient parfaitement dans une politique verte comme celle que semble prendre la ville de MontrĂ©al.

Le dernier point, celui des dĂ©tecteurs de vĂ©hicules aux feux rouges, est aussi important. Ces dĂ©tecteurs de masses ne dĂ©tectent pas la masse d’un petit vĂ©hicule comme une motocyclette et ceci cause une attente plus que raisonnable dans des endroits Ă  faible circulation pour les motocyclistes. Certains États amĂ©ricains ont rĂ©solus le problème en autorisant les motocyclistes Ă  passer au feu rouge après une attente de deux minutes. Nous ne dĂ©sirons pas une solution pareille ,nous revendiquons un recalibrage de ces systèmes pour qu’une masse supĂ©rieure Ă  100kg puisse dĂ©clencher le changement de feux. Simple question de sĂ©curitĂ©.

En dĂ©finitive, contrairement Ă  plusieurs pays europĂ©ens qui n’ont jamais eu Ă  penser leurs infrastructures car les deux-roues ont toujours fait partie du paysage, les infrastructures routières au QuĂ©bec n’ont Ă©tĂ© conçue et imaginĂ©e que pour des vĂ©hicules automobiles. Cette pensĂ©e connaĂ®t actuellement ses limites, avec les problèmes de congestion et les problèmes environnementaux que nous connaissons aujourd’hui. Les deux-roues se prĂ©sentent alors comme un moyen de transport alternatif, ils sortent de la niche rĂ©crĂ©ative auquel ils Ă©taient confinĂ©s dans notre belle province pour retrouver leur vrai fonction. Un moyen de transport et non un sport.

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