Partage de mon expérience d'examen en circuit fermé

(Voir le document en pièce jointe à ce post pour le plan complet de l'examen de la SAAQ. Auteur inconnu, provient d'un autre site...)

C’est maintenant à mon tour de partager mon expérience de l’examen en circuit fermé de la SAAQ. Avant de faire mon examen j’avais réussi à lire quelques commentaires sur des forums et cela m’avait relativement aidé à me faire une meilleure idée de ce qui m’attendait pour diminuer le stress lors du grand jour. C’est donc ce même objectif que je vise en écrivant ce texte : vous permettre de visualiser un peu mieux cette étape importante dans l’obtention de votre permis de conduire de classe 6A.

Le jour de mon examen, cela faisait environ 2 semaines que je n’avais pas piloté de moto. Ayant fait mon cour avec TECNIC j’ai donc décidé de m’offrir une séance privée de 2 heures (75$) la veille de mon examen. Si vous n’êtes pas certain de bien contrôler chaque étape du test je vous conseille FORTEMENT de prendre ce «refresh», la veille si possible. Dans mon cas c’est ce que j’ai fait et je ne l’ai vraiment pas regretté. Nous étions seulement 2 étudiants et j’ai demandé à mon prof de «lever la barre» pour ma pratique. Je lui ai dit que je n’étais pas là pour m’amuser et que je voulais qu’il soit sévère avec moi et, surtout, que je m’attendais à ce qu’il soit très honnête. Après 2 heures il m’a dit : «Ça a bien été, je n’ai rien vu d’inquiétant en vue de l’examen. Avec moi tu aurais passé en perdant environ une dizaine de points.» (N’oubliez pas que vous avez le droit d’en perdre 17. Au 18ième, vous êtes out!)

Le lendemain mon examen était à 13h. J’ai donc quitté le travail vers 11h30 pour aller m’acheter un sandwich que j’ai décidé de manger une fois rendu à la SAAQ. En arrivant dans le parking l’appétit n’était pas vraiment au rendez-vous alors j’ai décidé d’aller voir le terrain d’examen immédiatement, histoire de satisfaire ma curiosité. En arrivant là-bas la petite madame de TECNIC était bien relaxe et assise sur une des deux motos qui sert aux examens (TECNIC vous permet de louer cette moto, chose que j’ai fait). Elle a prise mon nom et a validé ma présence sur la feuille de location. À ce moment j’ai commencé à discuter avec elle pendant que je regardais des gens faire l’examen. J’ai dû rester sur place au moins 20 minutes à regarder aller les autres tout en discutant et, sincèrement, mon stress a diminué de 50% à ce moment. La phrase qui m’est restée en tête à ce moment : «Ça a l’air pas mal moins difficile et exigeant que je l’imaginais!»

De retour à mon auto j’ai été manger mon sandwich tout en écoutant un peu la radio, histoire de relaxer encore quelques minutes avant l’examen. J’ai ensuite été m’inscrire à la SAAQ (ils conseillent au moins 30 minutes avant votre rendez-vous) et, une fois fait, je me suis redirigé vers le fameux terrain. Une fois rendu les visages avaient changé et c’était maintenant la gang de midi qui terminait et celle de 13 heures qui commençait à arriver. Nous étions environ 6-7 personnes, tous le regard un peu anxieux de voir ce qui nous attendait... Heureusement, j’ai rencontré deux autres connaissances de mon cours et on a discuté ensemble de comment on se sentait et des étapes du test, tout en faisant quelques blagues sur la situation pour détendre l'atmosphère...

À 13h, changement d’évaluateur de la SAAQ! Hey ben! Sera-t-il plus sévère ou moins sévère que le précédent? Anyway je me dis que je m’en fous, je suis là pour faire mon examen -- que je connais par coeur -- et que si je fais tout correctement, ça ne peut pas faire autrement que de bien aller. L’évaluateur nous invite à aller le rencontrer en groupe et nous fait faire le tour du terrain, tout en expliquant en détail chaque étape et les «attrapes» dans lesquelles il ne faut pas tomber (exemple : regarder le mauvais feu d’arrêt lors du freinage d’urgence en courbe). En passant, soyons clair dès maintenant : il n’y a PAS d'attrape lors de l’examen de la SAAQ. Si vous êtes attentifs et que vous analysez correctement le terrain vous verrez rapidement que tout est honnête et surtout, très précis.

Vient le temps de choisir qui partira le premier --ça se fait de façon improvisée -- et déjà quelqu’un dit «moi premier», un deuxième suit, et j’ai à peine le temps de lever ma main que je suis déjà quatrième! Et moi qui voulait passer dans les trois premiers! Bon, tant pis...

Alors ça commence, le premier passe tout le test, ça roule #1. Il revient porter sa moto et retourne voir l’évaluateur. Il repasse après 3-4 minutes et nous dit : «J’ai eu 100%!». Bon, alors ça commence bien! Une dame s’élance à son tour. On la regarde tous aller, l’air perplexe... ça semble mal aller, on voit clairement son manque d’aisance. Elle prend plusieurs secondes (20-30 secondes) pour se placer au début de chaque test... elle va même visiter le terrain en terre battue à l’extérieur de la zone d’examen pour se tourner. Mais qu’est-ce qu’elle fait là? Rendu à environ 50% de l’examen l’évaluateur lui fait signe d’aller porter sa moto, c’est terminé pour elle. Dommage, elle repart l’air débiné, ce qui est tout à fait compréhensible.

Entre temps je discute de sujets et d’autres avec les gens qui attendent leur tour. Et finalement je réalise que c’est au tour du 4ième. Quoi? Ho ok c’est à mon tour! J’avais presque oublié à force d’attendre et de jaser, ce qui est une bonne chose pour moi car mon stress est maintenant à zéro. J’enfourche la Suzuki GS 500 et je me sens exactement comme dans la cour de pratique chez TECNIC : ça va bien aller!

Premier virage (je le prends lentement, il m’énerve ce virage et je ne veux pas toucher la ligne.) et ensuite arrêt. On se tourne et on repart pour l’arrêt de précision. Ensuite l'accélération en courbe. Je n’ai pas touché encore à aucune ligne, ma vitesse est bonne et je me sens en totale confiance. Yes! On s’en va aux manoeuvres d’urgence : arrêt d’urgence en ligne droite, arrêt d’urgence en courbe et contre-braquage. Tout se passe #1, mon contre-braquage est super bien réussi (à droite) et je me dis que je vais passer le test si ça continue bien comme ça. Mais je me raisonne et garde mon calme, c’est pas le temps de déconner! Finalement le cercle... 1 tour, 2ième tour. Wow... j'ai terminé et je sens ma satisfaction intérieure. Les gens qui attendent ne me regardent même pas, ils discutent entre eux et j’ai l’air d’être le dernier de leur souci, ce qui est une bonne chose! Je vais voir l’évaluateur qui me félicite et qui me dit qu’il m’enlève 1 point seulement pour mon premier virage, raison : trop lent! Ça me donne donc une note presque parfaite et j’en suis très heureux. Quel soulagement! J’ai le smile fendu jusqu’aux oreilles...

En terminant voici mes quelques modestes conseils pour la réussite de l’examen (dans le désordre) :

- Visualisez mentalement toutes les étapes de l’examen encore et encore. Le soir en vous couchant ou le matin en vous réveillant, voyez-vous entrain de rouler et de faire chaque petite étape, aussi simple soit-elle, comme de poser seulement le pied gauche parterre à chaque arrêt.

- N’oubliez pas de faire vos coups d’oeil «gauche-droite» (angles morts) à chaque fois que vous repartez avec la moto et ce, MÊME SI vous n’êtes pas en train de réaliser un des exercices du test.

- Durant les exercices, roulez à bonne vitesse (23-24 km/h). Si vous allez trop lentement vous aurez l’air insécure et si vous roulez trop vite vous aurez l’air stressé ou téméraire. Peu importe, dans les 2 cas les lumières ne s’allumeront pas (détecteurs de vitesse doivent lire entre 20 et 30 km/h) et les exercices ne pourront être complétés. Soit dit en passant, vous avez droit à une reprise pour 1 seul exercice raté.

- N’ayez jamais l’air perdu, «mêlé» ou trop stressé durant l’examen. Avoir l’air de chercher, donner l’impression d’instabilité sur la moto ou de manque d’assurance vous conduira vers l’échec de façon presque inévitable. L’évaluateur dira d’ailleurs au début que si vous avez l’air dangereux dans la cour de la SAAQ, il n’est pas question que vous alliez sur la route. Ça fait du sens n'est-ce pas?

- On m’a aussi dit que l’évaluateur regarde la conduite en général, et pas seulement les moments évalués : il faut donc avoir l’air en contrôle et PROFESSIONNEL en tout temps!

- Si vos moyens vous le permettent, offrez-vous la pratique privée d’examen avec un moniteur de votre école de conduite.

Sur ce, je vous souhaite le meilleur des succès et surtout, bonne route!