Nous avons survécu, Mireille et moi, à l'apocalypse hier soir sur l'autoroute 15. Avons quitté St-Agathe-des-Monts à 8 h 30... Quelques goûtes de pluies, horizon sombre... Décidons, par prudence, d'enfiler l'imperméable (le haut seulement) au cas ou... À peine avions-nous quitté le village, que la pluie s'est mise à tomber à torrent... Du jamais vue. Les gouttes si grosses, que lorsque qu'elles percutaient le casque, on avait l'impression d'être dans une tempête de grêlons... Clac, clac, clac... bruit assourdissant et franchement épeurant.
Au loin, nous apercevons un ciel noirci par d'épais nuages et puis, ce long ruban rouge que laisse derrière eux les véhicules... Mauvais présage, que ce retour au bercail massif des citadins.
Le vent et les bourrasques se mettent de la partie, balayant la pluie de tout bord, tout côté... La noirceur particulière des nuits de pluie aggrave encore plus la situation... Au niveau de Val-Morin, commence le véritable "apocalypse". Les éclaires éclatent de partout et la peur d'être électrocuté d'un moment à l'autre n'est surmonté que par le besoin de concentrer toute mon énergie à maintenir l'équilibre de la moto sur laquelle se trouve ma passagère et qui plus, derrière laquelle traine une remorque...
Commence alors le plus long chemin de ma jeune carrière de motocycliste... De Val-Morin à St-Jérôme, pare-choque à pare-choque... Clutch première, clutch deuxième, clutch première, clutch deuxième... Zig-zag... constant pour contrer le vent et pour palier le manque de vitesse nécessaire au maintient de l'équilibre... et croyez le ou non, pour empêcher un bon nombre de "trou de c@l à casquette" (jeunes et vieux) qui veulent à tout pris remplir l'espace de sécurité que tu veux maintenir entre toi et la voiture qui te précède... mais bon!
Rendu à la hauteur de St-Jérôme, on commence à reprendre de la vitesse et ça devient plus facile malgré le vent à pluie incessante... Quelques petites branches d'arbres témoignent des grands vents qui ont balayé la région... Arrivé au niveau de la 640, la pluie a cessé et le retour à la maison se fait dans le noir parce que la ville de Rosemère est en rupture d'électricité, du moins le long de notre parcourt... Sauf, sauf mon quartier, ma maison... Le cauchemar est terminé...
Somme toute une journée mémorable et extraordinaire... Des amis formidables, une région de toute beauté et une journée inoubliable à bien de point de vue.
La vie est belle si on la regarde du bon angle...
Jean :CBCGW:
Un p'tit souper au resto en attendant que le pire passe aurait ete la solution a ne pas etre dans cet apocalypse non?? en tout cas c'est ce que j'aurais fait.
Un p'tit souper au resto en attendant que le pire passe aurait ete la solution a ne pas etre dans cet apocalypse non?? en tout cas c'est ce que j'aurais fait.
Effectivement, il est très dangereux de rouler à moto pendant un orage électrique. Tu n'a pas de cage métallique autour de toi pour te protéger de la foudre. La cage de métal d'une voiture agit comme une "cage de Faraday" (principe selon lequel l'électricité de la foudre s'écoule à la surface des objets qu'elle rencontre).
C'est le même principe qu'au golf, on doit se mettre à l'abri. Les chances de se faire frapper ne sont pas grande mais les conséquences désastreuses.
Ride Safe!
Le problème est que sur la 15 Sud à cet endroit, soit à Ste-Agathe des Monts, une fois embarqué, c'est la sortie 86. Et la sortie suivante est à la sortie 69 (Ste-Adèle) ... Donc, tu es pogné là avec aucune possibilité de sortie alors que lorsque tu montes au nord, il y a la 67-69-72-76-83 et 86... Comme si quand tu descends du nord, tu descends sans sortir...
Quand le tout a débuté hier soir, cela s'est fait très vite, nul ne pouvait penser que ce serait si pire... Et j'imagine que rendu à Ste-Adèle, ( sortie 69) bien c'était beaucoup plus calme... cela n'a pas duré longtemps.
Contente que vous n'ayez rien eu JC Logique.
Nous avons vécu une situation semblable lors de notre voyage en direction du Colorado en 2005, nous étions rendu dans les états du mid-west, des vents violents, ciel noir, début de pluie, tout ça est arrivé en quelques minutes. Après avoir été poussé par le vent dans la voie de gauche (pilote, passager + chargement) on a vite pris la sortie qui se présentait à ce moment. D'ailleurs les camions remorque sortaient par dizaine du highway. Ça été une bonne décision, tout s'est déchaîné ensuite.
On a retenu la moto pour Ă©viter qu'elle se renverse. Le mieux, quand c'est possible, se mettre Ă l'abri rapidement.
Je pense aussi qu'il faut faire un arrêt lors de tel météo. Pour cela il faut que ce soit possible bien entendu. Évidemment une fois engagé c'est assez difficile de sortir si y a rien. Tant mieux si rien ne sait produit.